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:: THE BIG BLUE BOX :: BIG BAD WOLF
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Title here mah bitches
Ces territoires, Ellyana ne les connaissait pas, ils lui étaient inconnus. De vastes forêts, plaines, rivières et montagnes que son regard n’avait jamais explorées. Depuis longtemps qu’elle était revenue d’entre les morts, mais jamais elle n’aurait cru remettre un jour les pieds dans ce monde. Le destin est cependant marqué de mystères et rien n’est certain dans le futur. Comme preuve la voilà ici, en Terre du Milieu, à explorer des lieux vierges de sa présence.
CIDADE DE ▲ CABEÇA PARA BAIXO ▲ A GENTE USA ▲ COMO CAPACHO
C’était il y a longtemps. Trop longtemps. Elle en avait oublié comment l’air était différent ici. Il y a quelque chose de plus lourd, mais de plus vivant. On ressent les mélanges, les effluves qui marquent la terre. Il y a des êtres qui passent par-là qu’on ne retrouve pas d’où elle venait. Ce n’est pas figé dans le temps, c’est en constant changement, la nature fait ses droits et l’eau rugit lorsque le ciel gronde. Il y a quelque chose de libre et de sauvage. Elle avait oublié comme la vie est fragile, ici. Tout ne tient qu’à un fil. Le souffle du vent est frais, mais indompté. Les couleurs y sont nombreuses, claires, sombres, vives, fades, il y a de tout, pas que du beau. Ces territoires, Ellyana ne les connaissait pas, ils lui étaient inconnus. De vastes forêts, plaines, rivières et montagnes que son regard n’avait jamais explorées. Depuis longtemps qu’elle était revenue d’entre les morts, mais jamais elle n’aurait cru remettre un jour les pieds dans ce monde. Le destin est cependant marqué de mystères et rien n’est certain dans le futur. Comme preuve la voilà ici, en Terre du Milieu, à explorer des lieux vierges de sa présence.
Elle avait pris un bateau, depuis les Terres Immortelles, jusqu’aux Havres Gris. Les embarcations qui faisaient ce chemin étaient rares et la route s’était vue longue. Cirdan l’avait gentiment accueillie en son domaine et elle avait été soulagée de rencontrer un visage connu. L’originel avait su répondre à ses questions et mettre à jour certaines informations pour elle qui ne savait rien de ce nouveau monde. Ainsi, il put la diriger pour sa première quête ici et lui indiqua le chemin jusqu’à Imladris. Elle partit aussitôt à dos d’un étalon qu’on lui confia volontiers dès qu’elle se sentit prête. Sa chevaucher fut longue et sa curiosité naturelle l’attarda plus longtemps que prévu à certains endroits, tel qu’à la Comté, par exemple. Quels étranges petites créatures qu’il y avait là ! Avec leurs petites oreilles pointues et leurs grands pieds poilus. La belle dame en avait malencontreusement froissés certains dans son ignorance, mais les hobbits avaient rapidement compris qu’elle venait de loin et qu’elle n’avait jamais croisé de gens de leur race auparavant. Son sourire naturel et sa douceur avaient eu tôt fait de faire fondre les caractères les plus susceptibles.
Si sa mort l’avait marqué en un sens, elle n’avait pas changé pour autant. Il y avait toujours ce quelque chose de léger dans sa nature, sa douceur naturelle et ses yeux espiègles. Valinor avait apporté une paix certaine après les guerres qui avaient fait rage en Bélériand. Et même si son séjour dans le Hall de Mandos fut long, et pour cause, comme nombreux Noldors elle avait été bannie lorsqu’elle avait suivi les siens hors des Terres Immortelles contre l’avis des Valars, il lui avait donc fallu attendre son pardon avant de pouvoir revenir auprès de ses pairs. Son cœur avait su trouver le calme. Puis, on l’avait renvoyée ici dans des termes qui lui paraissaient encore flous au fond. On avait besoin d’elle en Arda. C’était ce qu’on lui avait dit, mais sans préciser pour quelle tâche exactement ou pour qui. Quelque chose lui disait cependant qu’elle le découvrirait d’elle-même, le temps venu. Au cœur de son premier voyage jusqu’à Fondcombe, elle eut amplement l’occasion d’y penser, mais plus elle s’approchait de la cité cachée et plus son esprit se laissait aller à des songes qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps. La dernière partie de son trajet se fit de manière plus pressée et elle suivit la rivière, comme lui avait dit Cirdan, pour arriver au port de la Bruinen en fin de soirée, lorsque le soleil disparaissait derrière les falaises.
En traversant le pont à dos de sa monture, c’est un jeune elfe qui l’accueillit solennellement. ❝ Le nathlam hí, híríl vuin. ❞ Ellyana le salua doucement en retour avant de descendre de sa monture pour aller à sa rencontre. ❝Mae l’ovannen, Im Ellyana. Puis-je parler à Lord Glorfindel ? ❞ L’elfe qui lui faisait face sembla surpris un instant, puis concerné. ❝Goheno nin, híríl vuin. Le commandant Glorfindel est parti à l’aube. Il avait affaire urgente à traiter. ❞ Les sourcils de la dame se froncèrent d’un air contrarié, mais peu sérieux. Tournant les talons, elle remonta sur la scelle de son cheval. ❝ Vous seriez d’une grande aide si vous pourriez me dire quelle destination il a pris. ❞ Son interlocuteur sembla perturbé sur le coup par sa demande, incertain s’il devait divulguer cette information ou non, mais le sourire radieux de l’étrangère fit peu à peu craquer cette résistance et il n’eut pas la force de dire non au regard aussi bleu que la mer de cette femme. ❝ Il est parti en tant qu’émissaire auprès du Roi Thranduil, à Mirkwood. ❞ Elle le gratifia d’un sourire encore plus grand. ❝ Et par quel chemin est-il parti ? ❞ ❝En suivant la rivière. ❞ Ellyana hocha doucement la tête à son adresse avant de siffler à l’attention de son étalon pour le faire repartir. ❝ Le fael, mellon nin ! ❞ remercia-t-elle alors en disparaissant en flèche. Avec un peu de chance, elle parviendrait peut-être à le rattraper.
Glorfindel, commandant d’Imladris, cela devait-elle la surprendre qu’il reprenne un poste qu’il avait ainsi tenu auprès de Turgon ? Et Thranduil… roi… Comme le temps avait changé. Elle n’était d’ailleurs pas étonnée de voir que ces deux là avaient conservé contact. Quelque part, elle en était heureuse même. Car en réalité, elle était bien loin de se douter que leur relation n’était plus du tout la même depuis sa mort.
Le voyage jusqu’à Mirkwood fut long et si elle suivit la trace que la monture de Glorfindel laissait derrière lui, l’elfe ne sut jamais rattrapée son ami d’antan. Peu importe le nombre d’heures qu’elle pouvait faire de plus que lui pour tenter de le joindre, il creusait rapidement l’écart, comme si son cheval était beaucoup plus rapide que le sien. Puis, le temps vint où elle dut s’enfoncer au cœur d’une forêt dense. Ellyana crut s’y perdre et étouffer par moment. La nuit, l’obscurité y régnait en maître et la traverser lui parut plus longue que le début de son trajet, même si ce ne fut plus le cas. Heureusement, elle parvint à garder vue ses les traces du tueur de Balrog, sans quoi elle se serait sûrement égarée ici. Enfin, au bout de quelques jours qui lui parurent interminables, elle déboucha sur un pont passant par-dessus la rivière gardé par des soldats. Derrière eux, des grandes portes fermées étaient encastrées à même la montagne. ❝ Halte là, étrangère ! ❞ Et la Noldor arrêta sa monture en arrivant prêt du garde qui lui bloqua la route. ❝ Mae l’ovannen, je suis Ellyana et je viens voir Thran... ❞ Elle se rattrapa de justesse en fermant doucement les yeux. ❝ Le Roi Thranduil. ❞ La belle sourit doucement, comme le soldat elfique abaissa son arme. ❝Patientez, je vous annonce. ❞ Le cœur d’Ellyana ne fit qu’un tour et elle se jeta en bas de sa monture pour arrêter le garde qui était reparti pour aller prévenir son souverain. ❝Non ! ❞ Il se retourna soudainement, comme surpris par son intervention. ❝ Pardonnez-moi… S’il vous plait, ne m’annoncez pas, menez moi seulement à lui… Je vous en prie. ❞ Le soldat la jaugea d’un regard dubitatif avant de lui répondre d’un ton incertain. ❝ Le Roi Thranduil est en entretient avec un invité, il n’est pas disposé à vous recevoir dans l’immédiat. De plus, il sera furieux si nous vous amenons à lui sans le prévenir. ❞ Mais l’elfe blonde hoche négativement la tête. ❝ Il est avec Glorfindel, je sais. Cela tombe bien, en fait, car je désire les voir tous les deux. ❞ Elle vit son interlocuteur ouvrir la bouche comme pour questionner d’où elle détenait cette information, mais elle leva une main en signe de silence. ❝ Et ne vous en faites pas, votre Roi ne vous en tiendra pas rigueur, je vous l’assure. ❞ Un sourire radieux éclaira son visage opalin. ❝ Menez moi à lui, je vous en prie. ❞ Et elle leur laissa même ses armes en guise de bonne foi. Le garde haussa imperceptiblement un sourcil, perplexe tant qu’à ses paroles. ❝ Vous ne le connaissez pas pour dire cela. ❞ Mais Ellyana ne répondit pas à cette phrase et d’un regard énigmatique qui laissa le soldat davantage hésitant, elle le suivit à l’intérieur.
Les grandes portes s’ouvrirent lourdement sur leur passage et son regard d’océan s’émerveilla devant la splendeur du royaume souterrain. Cette vision la plongea en quelque sort dans son passé. Elle se souvenait des grandes cités cachées elfiques du Bélériand. De Gondolin construit à même le cœur des monts et de Doriath, même si elle n’avait jamais mis les pieds dans la demeure de Thingol. On la fit traverser de nombreux dédales de couloirs et plus elle s’enfonçait, plus son regard s’animait d’une lueur vivifiante. L’habilité des elfes n’aurait de cesse de l’étonner. Sa longue robe bleue trainait doucement à ses pieds et une couronne brodée reposait sur sa tête, délicate. Elle était belle, malgré qu’elle ait fait un long voyage dans la nature. Après un moment à naviguer dans les dédales de Mirkwood, on l’arrêta devant une porte, mais la dame empêcha les gardes de l’annoncer ou de cogner pour faire savoir de sa présence et elle les força même à repartir. Pour quelles raisons désirait-elle éloigné tout le monde ? Premièrement, parce qu’elle désirait l’intimité pour ces retrouvailles. Deuxièmement, elle savait combien l’image d’un Roi était importante, elle en avait côtoyé suffisamment pour le savoir. La cours de Thranduil n’avait pas besoin de voir ce qui allait suivre. Et troisièmement, Glorfindel n’avait pas non plus à s’exposer à des sujets qui n’étaient point les siens.
Ainsi, elle patienta devant la porte, le cœur emballé, la respiration sifflante, à attendre que tous soient repartis. Et même lorsqu’il n’y eut plus personne, elle attendit encore, le front posé contre la porte, à écouter ces voix si familières de l’autre côté, qui ne réalisaient pas le moins du monde qu’elle était là, revenue, comme un mirage. Comme une vision. Ses mains tremblèrent doucement. Un sourire nostalgique marqua ses lèvres vermeilles et elle sentit une larme s’échapper de ses paupières pour rouler sur sa joue. Je m’en souviens encore comme si c’était hier… et vous ? Ses doigts fins se refermèrent sur la poignée qu’elle fit tourner en silence avant de pousser la porte sans bruit. Se glissant à l’intérieur, elle referma derrière elle et lorsque son regard se releva, ce qu’elle vit en premier ce furent les yeux de Thranduil posés sur elle, car il lui faisait face en parlant à Glorfindel qui lui était de dos. Et Ellyana fit quelques pas qui résonnèrent dans la pièce, mais finit par s’immobiliser à une certaine distance et resta là, tout simplement, ce sourire tendre sur le visage. Une effervescence palpable s’émanait d’elle, mais elle n’osa rien dire. Elle préféra le silence à des mots mal placés et elle désirait laisser la nouvelle s’écouler et passer avant de parler. Dans ses riches étoffes, elle resta sans bouger, les mains légèrement tendues vers eux, comme une illusion. Pourtant, elle était bien là, vivante et réelle.
Elle avait pris un bateau, depuis les Terres Immortelles, jusqu’aux Havres Gris. Les embarcations qui faisaient ce chemin étaient rares et la route s’était vue longue. Cirdan l’avait gentiment accueillie en son domaine et elle avait été soulagée de rencontrer un visage connu. L’originel avait su répondre à ses questions et mettre à jour certaines informations pour elle qui ne savait rien de ce nouveau monde. Ainsi, il put la diriger pour sa première quête ici et lui indiqua le chemin jusqu’à Imladris. Elle partit aussitôt à dos d’un étalon qu’on lui confia volontiers dès qu’elle se sentit prête. Sa chevaucher fut longue et sa curiosité naturelle l’attarda plus longtemps que prévu à certains endroits, tel qu’à la Comté, par exemple. Quels étranges petites créatures qu’il y avait là ! Avec leurs petites oreilles pointues et leurs grands pieds poilus. La belle dame en avait malencontreusement froissés certains dans son ignorance, mais les hobbits avaient rapidement compris qu’elle venait de loin et qu’elle n’avait jamais croisé de gens de leur race auparavant. Son sourire naturel et sa douceur avaient eu tôt fait de faire fondre les caractères les plus susceptibles.
Si sa mort l’avait marqué en un sens, elle n’avait pas changé pour autant. Il y avait toujours ce quelque chose de léger dans sa nature, sa douceur naturelle et ses yeux espiègles. Valinor avait apporté une paix certaine après les guerres qui avaient fait rage en Bélériand. Et même si son séjour dans le Hall de Mandos fut long, et pour cause, comme nombreux Noldors elle avait été bannie lorsqu’elle avait suivi les siens hors des Terres Immortelles contre l’avis des Valars, il lui avait donc fallu attendre son pardon avant de pouvoir revenir auprès de ses pairs. Son cœur avait su trouver le calme. Puis, on l’avait renvoyée ici dans des termes qui lui paraissaient encore flous au fond. On avait besoin d’elle en Arda. C’était ce qu’on lui avait dit, mais sans préciser pour quelle tâche exactement ou pour qui. Quelque chose lui disait cependant qu’elle le découvrirait d’elle-même, le temps venu. Au cœur de son premier voyage jusqu’à Fondcombe, elle eut amplement l’occasion d’y penser, mais plus elle s’approchait de la cité cachée et plus son esprit se laissait aller à des songes qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps. La dernière partie de son trajet se fit de manière plus pressée et elle suivit la rivière, comme lui avait dit Cirdan, pour arriver au port de la Bruinen en fin de soirée, lorsque le soleil disparaissait derrière les falaises.
En traversant le pont à dos de sa monture, c’est un jeune elfe qui l’accueillit solennellement. ❝ Le nathlam hí, híríl vuin. ❞ Ellyana le salua doucement en retour avant de descendre de sa monture pour aller à sa rencontre. ❝Mae l’ovannen, Im Ellyana. Puis-je parler à Lord Glorfindel ? ❞ L’elfe qui lui faisait face sembla surpris un instant, puis concerné. ❝Goheno nin, híríl vuin. Le commandant Glorfindel est parti à l’aube. Il avait affaire urgente à traiter. ❞ Les sourcils de la dame se froncèrent d’un air contrarié, mais peu sérieux. Tournant les talons, elle remonta sur la scelle de son cheval. ❝ Vous seriez d’une grande aide si vous pourriez me dire quelle destination il a pris. ❞ Son interlocuteur sembla perturbé sur le coup par sa demande, incertain s’il devait divulguer cette information ou non, mais le sourire radieux de l’étrangère fit peu à peu craquer cette résistance et il n’eut pas la force de dire non au regard aussi bleu que la mer de cette femme. ❝ Il est parti en tant qu’émissaire auprès du Roi Thranduil, à Mirkwood. ❞ Elle le gratifia d’un sourire encore plus grand. ❝ Et par quel chemin est-il parti ? ❞ ❝En suivant la rivière. ❞ Ellyana hocha doucement la tête à son adresse avant de siffler à l’attention de son étalon pour le faire repartir. ❝ Le fael, mellon nin ! ❞ remercia-t-elle alors en disparaissant en flèche. Avec un peu de chance, elle parviendrait peut-être à le rattraper.
Glorfindel, commandant d’Imladris, cela devait-elle la surprendre qu’il reprenne un poste qu’il avait ainsi tenu auprès de Turgon ? Et Thranduil… roi… Comme le temps avait changé. Elle n’était d’ailleurs pas étonnée de voir que ces deux là avaient conservé contact. Quelque part, elle en était heureuse même. Car en réalité, elle était bien loin de se douter que leur relation n’était plus du tout la même depuis sa mort.
Le voyage jusqu’à Mirkwood fut long et si elle suivit la trace que la monture de Glorfindel laissait derrière lui, l’elfe ne sut jamais rattrapée son ami d’antan. Peu importe le nombre d’heures qu’elle pouvait faire de plus que lui pour tenter de le joindre, il creusait rapidement l’écart, comme si son cheval était beaucoup plus rapide que le sien. Puis, le temps vint où elle dut s’enfoncer au cœur d’une forêt dense. Ellyana crut s’y perdre et étouffer par moment. La nuit, l’obscurité y régnait en maître et la traverser lui parut plus longue que le début de son trajet, même si ce ne fut plus le cas. Heureusement, elle parvint à garder vue ses les traces du tueur de Balrog, sans quoi elle se serait sûrement égarée ici. Enfin, au bout de quelques jours qui lui parurent interminables, elle déboucha sur un pont passant par-dessus la rivière gardé par des soldats. Derrière eux, des grandes portes fermées étaient encastrées à même la montagne. ❝ Halte là, étrangère ! ❞ Et la Noldor arrêta sa monture en arrivant prêt du garde qui lui bloqua la route. ❝ Mae l’ovannen, je suis Ellyana et je viens voir Thran... ❞ Elle se rattrapa de justesse en fermant doucement les yeux. ❝ Le Roi Thranduil. ❞ La belle sourit doucement, comme le soldat elfique abaissa son arme. ❝Patientez, je vous annonce. ❞ Le cœur d’Ellyana ne fit qu’un tour et elle se jeta en bas de sa monture pour arrêter le garde qui était reparti pour aller prévenir son souverain. ❝Non ! ❞ Il se retourna soudainement, comme surpris par son intervention. ❝ Pardonnez-moi… S’il vous plait, ne m’annoncez pas, menez moi seulement à lui… Je vous en prie. ❞ Le soldat la jaugea d’un regard dubitatif avant de lui répondre d’un ton incertain. ❝ Le Roi Thranduil est en entretient avec un invité, il n’est pas disposé à vous recevoir dans l’immédiat. De plus, il sera furieux si nous vous amenons à lui sans le prévenir. ❞ Mais l’elfe blonde hoche négativement la tête. ❝ Il est avec Glorfindel, je sais. Cela tombe bien, en fait, car je désire les voir tous les deux. ❞ Elle vit son interlocuteur ouvrir la bouche comme pour questionner d’où elle détenait cette information, mais elle leva une main en signe de silence. ❝ Et ne vous en faites pas, votre Roi ne vous en tiendra pas rigueur, je vous l’assure. ❞ Un sourire radieux éclaira son visage opalin. ❝ Menez moi à lui, je vous en prie. ❞ Et elle leur laissa même ses armes en guise de bonne foi. Le garde haussa imperceptiblement un sourcil, perplexe tant qu’à ses paroles. ❝ Vous ne le connaissez pas pour dire cela. ❞ Mais Ellyana ne répondit pas à cette phrase et d’un regard énigmatique qui laissa le soldat davantage hésitant, elle le suivit à l’intérieur.
Les grandes portes s’ouvrirent lourdement sur leur passage et son regard d’océan s’émerveilla devant la splendeur du royaume souterrain. Cette vision la plongea en quelque sort dans son passé. Elle se souvenait des grandes cités cachées elfiques du Bélériand. De Gondolin construit à même le cœur des monts et de Doriath, même si elle n’avait jamais mis les pieds dans la demeure de Thingol. On la fit traverser de nombreux dédales de couloirs et plus elle s’enfonçait, plus son regard s’animait d’une lueur vivifiante. L’habilité des elfes n’aurait de cesse de l’étonner. Sa longue robe bleue trainait doucement à ses pieds et une couronne brodée reposait sur sa tête, délicate. Elle était belle, malgré qu’elle ait fait un long voyage dans la nature. Après un moment à naviguer dans les dédales de Mirkwood, on l’arrêta devant une porte, mais la dame empêcha les gardes de l’annoncer ou de cogner pour faire savoir de sa présence et elle les força même à repartir. Pour quelles raisons désirait-elle éloigné tout le monde ? Premièrement, parce qu’elle désirait l’intimité pour ces retrouvailles. Deuxièmement, elle savait combien l’image d’un Roi était importante, elle en avait côtoyé suffisamment pour le savoir. La cours de Thranduil n’avait pas besoin de voir ce qui allait suivre. Et troisièmement, Glorfindel n’avait pas non plus à s’exposer à des sujets qui n’étaient point les siens.
Ainsi, elle patienta devant la porte, le cœur emballé, la respiration sifflante, à attendre que tous soient repartis. Et même lorsqu’il n’y eut plus personne, elle attendit encore, le front posé contre la porte, à écouter ces voix si familières de l’autre côté, qui ne réalisaient pas le moins du monde qu’elle était là, revenue, comme un mirage. Comme une vision. Ses mains tremblèrent doucement. Un sourire nostalgique marqua ses lèvres vermeilles et elle sentit une larme s’échapper de ses paupières pour rouler sur sa joue. Je m’en souviens encore comme si c’était hier… et vous ? Ses doigts fins se refermèrent sur la poignée qu’elle fit tourner en silence avant de pousser la porte sans bruit. Se glissant à l’intérieur, elle referma derrière elle et lorsque son regard se releva, ce qu’elle vit en premier ce furent les yeux de Thranduil posés sur elle, car il lui faisait face en parlant à Glorfindel qui lui était de dos. Et Ellyana fit quelques pas qui résonnèrent dans la pièce, mais finit par s’immobiliser à une certaine distance et resta là, tout simplement, ce sourire tendre sur le visage. Une effervescence palpable s’émanait d’elle, mais elle n’osa rien dire. Elle préféra le silence à des mots mal placés et elle désirait laisser la nouvelle s’écouler et passer avant de parler. Dans ses riches étoffes, elle resta sans bouger, les mains légèrement tendues vers eux, comme une illusion. Pourtant, elle était bien là, vivante et réelle.
Re: temprate 1
IRENE ADLER & SHERLOCK HOLMES em 221 Baker Street durante a noite tendo um encontro casual. RP Fechada para o público. +18
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